
La fausseté et l’hypocrisie sont le produit de la bassesse, et les fruits naturels du despotisme.
Citation de Jean-Baptiste-Antoine Suard.
Jean-Baptiste-Antoine Suard, né à Besançon le 15 janvier 1732 et mort à Paris le 20 juillet 1817, est un homme de lettres et journaliste français.
Fils du Maître écrivain et secrétaire de l’Université Edme Suard de Besançon, Suard vint à Paris vers l’âge de vingt ans et fut admis dans la société de Madame Geoffrin.
En 1754, il commença à publier en collaboration avec l’abbé Arnaud, l’abbé Prévost et l’avocat Pierre-Jean-Baptiste Gerbier, le Journal étranger, recueil contenant des extraits et des critiques d’ouvrages. Il le continua avec l’abbé Arnaud sous le même titre jusqu’en 1764, puis deux ans encore sous celui de Gazette littéraire de l’Europe. À partir de 1762, il rédigea la Gazette de France, dont le duc de Choiseul avait confié la rédaction à l’abbé Arnaud. Celui-ci ayant perdu son privilège en 1771, Suard obtint une pension de 2 500 livres grâce au crédit de d’Alembert.
Élu membre de l’Académie française en 1772 au fauteuil de Charles Pinot Duclos, Suard vit son élection annulée sous le prétexte qu’il était collaborateur de l’Encyclopédie, dans laquelle il n’avait pourtant rien écrit, mais en réalité parce qu’il devait son élection au parti de d’Alembert, contre lequel la coterie académique de Richelieu avait auprès de Louis XV l’appui de Madame du Barry. Il fut élu de nouveau en 1774 et, cette fois, Louis XV non seulement ratifia son élection mais le nomma censeur des pièces de théâtre, fonction qu’il occupa jusqu’en 1790. À ce titre, il eut à se prononcer sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, dont l’audace l’effraya mais qui finit par être représenté.
Source Wikipedia.